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maléfique; mission; magnétisme

Le cycle des âmes déchues de Stéphane Soutoul.

Par Le 22/10/2015

 

 4,5/5

* Envoûtant *

* COUP DE FOUDRE pour la plume ! *

 

 Ce billet comprend 3 bonnes raisons de lire ce livre, la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon avis avec un mini-résumé plus personnel et toutes les Infos. qui valent le coup d'être notées. 

 

Bonne lecture et pensez s'il vous plaît à laisser une trace de votre passage via les commentaires! 


                             

* Une ambiance gothique et romantique à souhait. 

* Une histoire ténébreuse captivante.

* Une écriture riche et raffinée.

 


 

TOME 1: LE MAL EN LA DEMEURE

le-mal-en-la-demeure.jpg                                                              

Sur les terres reculées du domaine de Kreuzburg, une ombre étend son influence maléfique jusqu’entre les murs du manoir Kraemer. Afin de préserver les siens d’une menace plus funeste encore que la mort, le maître des lieux n’a d’autre recours que demander l’assistance d’experts en vampirisme. En ce crépuscule du XIXe siècle, la famille de Lacarme, un clan issu d’une longue lignée d’érudits en occultisme et surnaturel, fait figure de référence dans la chasse aux nosferatus.

Lorsque Gerald de Lacarme arrive en Allemagne, il est cependant loin de se douter de la sombre aventure qui l’attend. Car le mal qu’il est censé combattre rôde déjà dans les couloirs de la demeure, insidieux, impie… Surtout, il y a la belle Marion Kraemer, si mystérieuse, qui lui chavire le cœur à en perdre la raison. Partagé entre ses tendres sentiments et l’importance cruciale de sa mission, le jeune homme va s’immerger dans le plus terrifiant des cauchemars…

Entre la lumière et les ténèbres, tout peut arriver...


 

 

« Dès lors, la chaleur de ses propres désirs finit par prendre possession de sa raison, se jouant de chacun de ses sens et de ses pensées. Des baisers interdits déchirèrent bientôt ses chairs au niveau du cou et de ses poignets. Submergée par un bien-être à l'érotisme impie, elle se laissa entièrement envahir par une vague de béatitude exaltée, inconnue par les mortels de ce monde. »

 

(Page 42/144)

 


 

Ce qu'il faut retenir de l'histoire... 

Gerald de Lacarme, expert en phénomènes surnaturels, particulièrement en vampirisme, arrive en Allemagne dans le manoir de la famille Kraemer. En effet, son père Edmond de Lacarme l’a envoyé à sa première mission de terrain afin de mettre un terme au Mal qui ronge cette famille. Sur place, Gerald rencontre Marion, l’une des deux filles, belle et envoutante qui le perturbe profondément tandis que la sœur, Charlotte de santé fragile est alitée. A priori le Mal est en la demeure. Gerald tombe des nues lorsqu’un cri déchire la nuit et qu’il découvre que la menace vient précisément de la magnifique et troublante Marion.  

 

Mon ressenti:    

Je me rends compte que je suis encore fébrile lorsque j’écris ces lignes. Que c’est si bon quand la littérature nous donne des ailes, nous rendant plus légers. Merci à Péléane de Vision Livre d’avoir mis en avant la maison d’édition du Petit Caveau, car ce livre était dans ma Pile à lire depuis un moment et je me mords les doigts d’avoir gardé ce trésor si longtemps inexploré. 

Pour sa première mission de terrain, Gerald de Lacarme est amené à voyager jusqu’au domaine de Kreuzburg en Allemagne. Et pour cause, le propriétaire du domaine a écrit au père de Gerald qu’un Mal d’origine surnaturelle planait sur le manoir et que l’aide d’un spécialiste de l’occultisme était requise. Seulement, une fois arrivé sur les lieux, Gerald constate qu’il ne reste plus que les deux filles : la séduisante Marion et sa sœur Charlotte malade et retirée dans sa chambre. Les parents ont pris la fuite. Le manoir est entretenu par trois seuls domestiques : Ulrich le majordome, Hylda, nouvelle et jeune intendante et Petra la cuisinière. Les présentations faites, c’est ainsi que commence un huis clos (que je ne suis pas prête d’oublier) pour Gerald.    

On apprend très vite quelle est la source du mal, qui plutôt, est derrière tout ça et la mission de Gerald se complique alors car il s’agit de la troublante Marion. Nosferatu, vampire, créature de la nuit… des noms différents pour une créature dangereusement mortelle. Je pensais être lassée des vampires, je trouve qu’il y a trop de romans qui exploitent ce thème. Mais l’auteur a su raviver ma curiosité en parlant de nosferatu, j’avais immédiatement en tête le film muet de Murnau, pour l’avoir décortiqué il y a bien longtemps lors de mes études de cinéma. J’ai donc lu cette histoire en pensant « vampire » = danger mortel, y a pas à discuter. Je ne sais pas si c’était un clin d’œil ou si l’origine est plus lointaine. Bon je vous rassure, Marion n’a rien du physique du Nosferatu de Murnau. ^^

Ainsi, Gerald doit l’éliminer et protéger Charlotte car Marion cherche à en faire une des siennes. Il lui faut aussi veiller sur les domestiques Hilda et Petra, potentielles victimes du vampire. Rien que ça. Sans compter qu’il n’a aucun soupçon sur les plans machiavéliques concoctés par Ulrich, le majordome, colossal, antipathique. Celui-ci se sent effectivement menacé, craignant d’échapper aux faveurs surnaturelles de Marion. Il va tendre un piège à Gerald dans une crypte avec une effroyable surprise que je vous laisse découvrir. Cette scène est stupéfiante, spectaculaire, macabre, étouffante.

Je suis immédiatement rentrée dans cette ambiance romantique du XIXe siècle (mon siècle préféré en matière d’art) avec une forte touche gothique, immédiatement attachée au héros Gerald « rat de bibliothèque » qui doit agir en homme de terrain. Sa manière de percevoir le monde m’a plu, son effort à dénicher le mal, à soigner les victimes comme Charlotte m’ont touchée. Il agit avec application. Bon, l’attraction que Marion a sur lui dès le début m’a totalement échappé car elle est hautaine et méprisante surtout avec ses domestiques. Non, Marion n’attire pas ma sympathie, je lui préfère nettement sa sœur, alitée entre la vie et la mort qui arrive encore à raisonner et à aimer sa sœur pourtant responsable de son état. Je reconnais qu’en réalité, je suis un peu jalouse de Marion, j’en veux à Gerald de s'être laissé ensorceler par cette beauté froide et venimeuse.

    Le rythme de l’histoire alterne entre descriptions minutieuses des lieux et l’action pure enfin l’émotion, l'émotion, l'émotion. Un mot très fort en sens, additionné à un autre tout aussi fort et qui va à la rencontre d'un autre. C'est ainsi qu'écrit Stéphane. Autant vous dire que ce cocktail est remarquable. Pour revenir à la scène d’horreur de la crypte, elle va me hanter longtemps. Idem pour une autre scène sur Hylda d’une toute autre nature, j’ai eu des émotions fortes, tellement les mots étaient puissants. C'était diaboliquement extasiant. Il faudrait prévenir les lecteurs Monsieur Stéphane Soutoul quand vous vous lancez dans certaines descriptions. ;-) 

    J’ai eu un coup de foudre pour la plume de l’auteur. Cette histoire est écrite dans une justesse aussi rare que précieuse. Je suis ressortie de mon livre totalement euphorique. J’adore cette sensation quand on referme le livre et que le corps reste dans un état second, trompé par notre esprit lui-même embrumé de mots, d’images de l’histoire qu’on vient de « vivre ». Pendant plusieurs jours, mes pensées étaient parasitées par ce récit, sa fin et surtout par l’écriture. Impossible sur le moment de passer à un autre roman, j’étais noyée dans le chahut de mes émotions. Le style de Stéphane est aussi ensorcelant que Marion l’est à l’égard de Gerald dans le livre. Je ne me souviens plus s’il s’agit du 1er roman de l’auteur ou l’un des premiers. Hormis quelques coquilles et répétitions, les mots sont recherchés, imagés, poétiques, sans être lourds, sans fioritures, une seule phrase peut donner une scène ou une description incroyablement vraie et efficace. 

    Lorsque j’ai rencontré l’auteur en mars 2012 il m’avait présenté son livre avec tellement d’humilité, me donnant cette impression de douter de ses écrits, qu’il pouvait aller plus loin, faire mieux et qu’il écrivait d’ailleurs d’autres histoires, que celle-ci était bien sombre quand même. Aujourd’hui, je secoue la tête car j’avais rencontré sans le savoir un artiste plein de génie, si modeste. Je suis sûre qu’aujourd’hui encore Stéphane est à l’écoute des lecteurs et a envie de donner toujours plus de ses univers. J’ai encore son numéro de téléphone, chuuuuut, oui je l’avais pour qu’on se donne RDV comme j’avais gagné son livre. Je me vois mal en groupie envoyer un SMS « waouh c’était génial ton livre », il pourrait appeler la police. Par contre, je suis déçue ne pas avoir pris de photo de notre rencontre ce jour-là. Pour revenir à ce qu’il disait en 2012, le décor était particulièrement sombre, c’est vrai et d’ailleurs la fin ne m’a pas plu sur le moment, car je voulais retrouver Gerald dans les tomes suivants puisque c’est une trilogie. Mais allons donc, cette fin est l'expression même du romantisme : les sentiments ont dépassé la raison du héros. 

En bref, j’étais happée dès les premiers mots par ce décor sombre et romantique. L’écriture de Stéphane est belle et raffinée en adéquation parfaite avec l’histoire. Histoire qui hante par sa fatalité autant que par sa beauté. Je suis conquise. Merci pour ce roman court et puissant qui a marqué de son empreinte mon cœur littéraire. 

 


 

  

Le Cycles des Ames Déchues, écrit par Stéphane Soutoul, aux Editions du Petit Caveau.

=> Tome 1, Le Mal en la Demeure, sorti le 7 juin 2010, 144 pages.

=> Tome 2, Le Sacrifice des Damnés, sorti le 15 novembre 2011, 186 pages.

=> Tome 3, Coeur des Ténèbres, sorti le 20 février 2013 250 pages.

Il s'agit d'une trilogie terminée !

 

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