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La Sirène de Kiera Cass

lynesis Par Le 22/09/2016 0

Dans Fantastique: Immortels et autres créatures surnaturelles

 3,5/5

* Une lecture au goût de sel marin *

 

 Ce billet comprend la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon avis avec un mini-résumé plus personnel et toutes les Infos. qui valent le coup.

 

Bonne lecture et pensez s'il vous plaît à laisser une trace de votre passage via les commentaires! 

 


 La sirene

Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l'entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?


 

 " Pendant une centaine d'années, tu deviendras une sorte d'arme. Ta voix sera fatale à quiconque l'entendra et tu ne devras le révéler à personne, pour ta sécurité mais aussi pour la nôtre. Lorsque ce siècle sera écoulé, tu récupèreras ta voix, et ta vie. En attendant, tu te mettras au service de l'Océan. Tu ne seras jamais seule. Nous veillerons sur toi, et l'Océan aussi. "

(Page 110)


 

Ce qu'il faut retenir de l'histoire...   Kathleen meurt dans un naufrage et devient sirène au service de l'Océan en semant à son tour la mort en chantant. Un jour, à l'université, elle rencontre Akinli...  

 Mon ressenti:  

Je tiens à remercier la Collection R pour l’envoi de ce service presse estival particulièrement réjouissant. Les goodies étaient géniaux et la couverture du livre absolument renversante. J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour cet aparté, je le fais rarement pour ne pas susciter de frustration, mais ce geste, j’avais besoin de l’écrire, car il m’a touchée.

La petite Sirène est un conte sombre, je me souviens, lorsqu’enfant, je découvrais la « vraie » histoire, celle d’Andersen (1837). Kiera Cass propose un récit dans la même ambiance. N’imaginez donc pas une histoire joyeuse avec des crabes chefs-d’ orchestre et des poissons parlants à la Disney (sympa aussi). Le thème de la sirène tombant amoureuse d’un humain qui ne peut (ne doit) pas parler est repris dans ce roman, sinon du reste, Kiera Cass a totalement réinventé le mythe et c’est tant mieux, un peu de nouveauté, pourquoi pas ?

Kathleen meurt dans un naufrage avec toute sa famille, elle accepte alors de devenir sirène durant 100 ans au service de l’Océan : lorsqu’elle chante, les humains à bord de bateaux sont attirés par sa mélodie et meurent noyés, leurs âmes nourrissant l’Océan. Oui, l’Océan est personnifié en une Mère qui doit se nourrir des âmes humaines pour que le monde continue de tourner. Pas mal, non ? En échange, Kathleen et quatre autres sirènes ont la vie devant elles, au contact des humains (des hommes notamment), elles peuvent étudier et faire la fête, flirter, sans jamais parler, ni aimer d’un amour sincère. Elles ne peuvent ni mourir, ni vieillir, ni se blesser lorsqu’elles entrent dans l’eau, elles n’ont pas de queue de poisson, mais de somptueuses robes (clin d’œil à la Sélection, saga que l’auteure a écrite après, la Sirène étant antérieur, son premier roman ). De même, les souvenirs de leurs vies humaines s’effacent, ce qui est une bonne chose pour ne pas ressasser. Mais Kalheen est différente, elle a beaucoup de mal, même des dizaines d’années plus tard, à semer la mort en provoquant des naufrages. La rencontre avec Akinli à l’université va tout changer, car elle va tomber amoureuse. La suite de l’histoire à vous de la découvrir, mais vous vous en doutez un peu !

J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle mythologie, l’originalité de ces sirènes au service de l’Océan aux multiples facettes. L’histoire se lit toute seule et j’étais ravie de retrouver la plume de Kiera Cass. Néanmoins, tel un Océan, le récit manquait de vagues et de profondeur : l’origine des sirènes, leurs pouvoirs hormis chanter, leur psychologie, l’origine de l’Océan, son appétit pour les hommes (comment faisait-il avant que les humains n’apparaissent).

À quand l’action ? L’héroïne est touchante à tenir le carnet de ses victimes, la preuve d’un souhait de préserver son ancienne humanité. De même, elle est intelligente, elle sait très bien que l’Océan sert avant tout son dessein et aime d’un amour inhumain auquel il faudra ne rien attendre (enfin presque). Malgré tout, la noirceur est omniprésente, l’héroïne se lamente et se répète et c’est bien dommage, car il y avait tant à développer comme son histoire d’amour… Non, c’est redondant sur certains sujets au détriment de la romance. Par exemple, elle dit ne pas voir Padma, l’une des sirènes être dépressive, à force elle le sait, non ? Pourtant, Kathleen se focalise sur sa souffrance et la sienne propre. Même si je cautionne complètement que le récit reste sombre, je pose un bémol sur l’héroïne que j’aurai voulu plus dynamique. Aisling, une des autres sirènes, partie trop tôt semblait bien plus intéressante, j’aurais préféré la suivre elle pour être honnête. Les sirènes semblent créatives et curieuses, il est frustrant de constater qu'il manque une vraie épaisseur à leur développement. L’héroïne aime un homme, mais c’est juste écrit, moins démontré par des gestes, des regards, tout comme la relation avec l’Océan, tout reste assez lisse.

Ce qui est intéressant est à peine abordé, ce qui devrait prendre son temps comme une histoire d’amour est vite raccourcie et ce qui est un peu lourd à lire est répétitif, c’est donc un gros souci de justesse, de rythme, de détail qui planent sur ce roman révélant pourtant des idées très intéressantes.

En bref, j’ai passé un très bon moment auprès des Sirènes et de l’Océan : mythologie originale que j’ai beaucoup appréciée. Malheureusement, ce roman manque de vagues (d’action) et de profondeur (relief). Les bonnes idées n’ont pas été développées (origines de l’appétit de l’Océan, les sirènes). Pourtant, il y avait de l’idée, vraiment ! L’héroïne est touchante, intelligente. C’est une bonne lecture estivale avec une couverture magnifique (la robe !!), sans prise de tête, mais n’en attendez pas plus. Je tiens à féliciter l’auteure pour ce 1er roman, on sent que la Sélection n’est pas loin d’être conçue, cette fois avec des jeunes filles pleines de vie.  Pour un premier roman, on sent le potentiel pour les suivants. 


 3 bonnes raisons de lire cette histoire

La Sirène de Kiera Cass, 450 pages, sortie le 22 septembre 2016, aux Editions Robert Laffont, collection "R".

Sites intéressants:

  • Site Officiel de l'auteure: ICI
  • Le blog privé de l'auteure: ICI.
  • Facebook de la collection R: ICI
  •  Site de la collection R : ICI

 

Le trailer: 

Le trailer VO du livre:

 

Merci à la collection R des Éditions Robert Laffont.

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