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Blog à billets
Le 04/06/2018
Bonjour à tous,
après sept belles années à tenir un blog afin d’y déposer mes avis et discuter avec vous sur Twitter, Facebook et ailleurs, il est temps pour moi de vous dire au revoir.
Les réseaux sociaux nous rendent invisibles dès lors qu’on ne publie pas quotidiennement. Je n’ai plus le temps et je fais nettement moins d’internet par choix.
Tenir plusieurs blogs (de lecture et d’écriture) me coûte trop cher (nom de domaine ; pas de publicité ; +de place photo). Je n’ai plus le budget et faire autrement ne m’attire pas du tout. Anecdote : quand je traitais les commentaires du blog, 90 % étaient des spams, cela ne me manquera pas. :-) Par contre, je ne regrette pas l’investissement sur tous les niveaux, c’était une superbe aventure !
Ma santé a vraiment évolué dans le mauvais sens et je ne sais pas combien de temps durera cette phase aiguë. Les médecins non plus. Je n’ai plus l’énergie et le temps. Pour expliquer mon absence, j’ai ressenti le besoin d’expliquer que j’étais malade et s’exposer publiquement un peu partout en parlant de sa maladie incurable n’est pas une partie de plaisir. J’ai reçu du soutien, mais je préfère nettement plus qu’on retienne de moi la passionnée des mots que la malade qui se bat.
Je voulais partager tant de choses encore, vous parler de bien-être, de zéro déchet, faire des vidéos vous présentant des livres pour les tout-petits (mieux que celles de 2012 que je viens de revoir oh my god ! et des jeux de société sur le lit dans ma caravane que j’avais transformée en petit studio vidéo. Je voulais vous présenter les livres par sagas sans spoiler... ça ne se fera pas. J’en suis désolée... Au bout de sept ans, j’ai accompli quasi la moitié des choses prévues, c’est frustrant, mais lorsque je ferme une porte j’en ai toujours une autre ouverte ailleurs alors c’est sans regret.
J’ai fait des rencontres incroyables, inoubliables d’auteurs, d’éditeurs, de lecteurs et avant tout d’amis. L’époque 2011-2014 était royale, des salons littéraires extraordinaires avec les copines blogueuses, des auteurs passionnants, des éditeurs et des attachés de presse qui nous gâtaient tellement. Le travail sur Photoshop, le travail sur le blog en mode CSS [pfiou c’était dur de comprendre comment créer avec un langage spécifique !] les bannières faites par les copines, les marque-pages du blog, puis le tutoriel pour créer les vôtres, c’était CHOUETTE tout ça ! Et les concours, les rendez-vous blogo, les challenges. Que de beaux souvenirs ! Il y a eu des hauts et des bas, la vie virtuelle accélérant les choses, on se connaît parfois trop bien ou trop peu, et on en attend beaucoup de l’autre. J’ai été très heureuse en tant que blogueuse et j’ai mis une année entière à me décider à tourner cette page. Je travaillais quant à faire un blog qui alliait lecture et écriture, mais je ne veux plus me lancer dans des projets mis systématiquement en pause. Je préfère couper court à tout ceci. Tenir un blog, c’était se lever à 5 h du matin pendant un temps pour faire ses billets [un billet roman prenait 3 h et un billet jeunesse 5 h sans parler de l’entretien du blog et de la présence sur les réseaux pour répondre] ce temps est pris par d’autres choses passionnantes et moins passionnantes aujourd’hui.
Pourtant, je n’ai pas dit mon dernier mot. Quel est le programme ? Je dois prendre soin de moi, stabiliser mes petites bronches qui n’arrivent plus à respirer sur cette bonne vieille Terre [je réfléchis quant à trouver une planète idéale avec des médecins « humains » ou « extraterrestres plus humains » que nous les humains; des traitements qui ne détruisent pas d’autres organes et quand on respire, qu’on n’étouffe plus au contraire, on inhale de l’énergie créatrice et on façonne alors un nouveau monde, un monde utopique, mais je divague] et m’occuper de ma fille. Enfin, je reviendrai en tant qu’écrivaine.
Merci à tous du fond du cœur pour votre présence [plus de 5000 abonnés grosso modo tous réseaux sociaux], merci pour votre soutien. Si jamais je reviens, ce sera avec un roman sinon je ne reviendrai pas. C’était déjà ma décision pour Twitter, tous ces blogueurs et lecteurs qui ont soutenu ma nouvelle, je souhaitais revenir uniquement si je finissais mon roman, mais c’était une pression supplémentaire. Cette décision est désormais plus générale. Si ce retour ne vous intéresse pas, je vous souhaite une bonne continuation et je comprends parfaitement. Dans le cas contraire, je reviendrai sous Aude E. Lynésis. Où ? Je ne sais pas encore. Quand ? Aucune idée.
Je continuerai de partager mes lectures sur Goodreads [livraddict, babelio et le reste ne m’intéressent plus]. Pseudo : Aude Lynésis
Mes 2 comptes sur Google et YouTube vont disparaître.
Mon compte Instagram est privé depuis quelques mois et a été renommé.
Pinterest est passé sous mon nom d’auteure.
Pour Twitter, je supprime le compte de lecture [2642 abonnés] et celui d’écriture qui était privé [385 abonnés].
Pour Facebook, je désactive la page Livresse des livres prochainement soit ce jeudi 7 juin 2018 comme j’ai désactivé les pages de mes deux romans [Entrez à Mythonist et Dans le Ventre de la Terre]. Je supprimerai le tout quand j’aurai avancé et que je pourrais apporter quelque chose de nouveau et de concret ailleurs. Désactiver est facile, supprimer nettement moins, c'est mieux de procéder par étapes. Facebook détient beaucoup de souvenirs l'air de rien.
Mes deux blogs Livresse des Livres resteront visibles, mais quand le nombre de visiteurs sera nul je désactiverai. Les plateformes overblog et emonsite suppriment les blogs inactifs depuis plus d'un an, cela me laissera le temps d’imprimer mes chroniques et pour vous de les lire ou relire. :-)
Mon blog d’auteure est désactivé depuis peu, car je veux là encore partir sur du concret donc à transformer mais plus tard.
Je vous embrasse. Je vous remercie pour votre présence, j’espère avoir réussi à partager mon enthousiasme pour la lecture et donner quelques bonnes idées de lecture.
Au revoir.
Aude alias Livresse des livres [depuis le 6 juin 2011, il faisait beau, j'avais quitté Paris trois mois plus tôt et le monde du cinéma, une nouvelle page se tourne encore]
FERMETURE LE 6 JUIN 2018 [pas de nouveau billet, pas d’entretien des blogs, suppression des comptes sur les réseaux sociaux]
Blogs Livresse des livres : http://tiki.tina.over-blog.com et http://livressedeslivres.e-monsite.com
Le 16/02/2018
N° 61 : T'choupi a peur du noir de Thierry Courtin.
Présentation :
Une nouvelle histoire de T'choupi pour apaiser les petits.
Ce soir T'choupi dort chez papi et mamie. Mais il n'y a pas de veilleuse et il fait tout noir !
T'choupi a un peu peur heureusement, papi a une bonne idée pour l'apaiser…
Une histoire de T'choupi essentielle, à un âge où le sommeil peut être perturbé et l’endormissement difficile.
Nouveau : avec votre enfant écoutez la version audio de l'histoire !
Dès 2 ans. 22 pages. Janvier 2018. 5,70 € Lien
Dans cet album, T’choupi dort chez ses grands-parents, mais il a peur du noir, des drôles de bruits et des ombres qui viennent de l’extérieur. Ses grands-parents tentent alors de le rassurer en le confrontant à ses peurs. Dehors, il comprend que le bruit était celui du hibou qui hulule et l’ombre celle de l’arbre dans le jardin. Rassuré, il s’endort avec son doudou contre lui. Comme toujours avec T’choupi, l’enfant entre vite dans l’histoire, s’identifiant au personnage et c’était l’occasion de parler de ce qui fait peur avant de s’endormir. Ce nouvel album arrive pile au bon moment en ce qui concerne ma fille de 3 ans : les premières peurs, les premiers vrais cauchemars. J’étais même étonnée de certaines peurs que peuvent avoir les enfants comme le bruit du vent, du jour au lendemain l’entendre vraiment et s’imaginer des choses au point d’en avoir peur. Un album qui rassure et fait parler l’enfant.
Petite nouveauté en téléchargeant l'application Nathan Live, l'enfant peut écouter l'histoire. Il suffit d'une écoute pour que l'histoire reste dans la bibliothèque.
Le 16/02/2018
GRAOU N'A PAS SOMMEIL. (Kaisa Happonen et Anne Vasko)
Un album merveilleux accompagné d'une Appli pour plonger dans l'univers magique de Graou.
Dans la forêt, tous les ours dorment. Tous sauf Graou. Le temps est long au milieu des ours qui ronflent. Pourquoi faut-il dormir ? Parce que tous les autres le font ? Graou décide de sortir de la tanière…
Avec ce livre et une tablette, tu peux aussi plonger dans l’univers de Graou. Comme Graou, suis l’oiseau (écoute-le, il te guide !), joue dans les feuilles, cherche l’écureuil qui monte dans l’arbre, dessine la Grande Ourse, joue de la musique avec les fleurs et les étoiles… Tu verras, c’est magique !
L’application qui accompagne le livre est produite et développée par Step In Books.
A télécharger gratuitement en flashant le QR code qui se trouve sur l’album.
Dès 3 ans. 40 pages. Octobre 2017. 13,90 € Lien
Voilà un album qui nous accompagne depuis plusieurs semaines le soir avant le coucher. Graou est une jeune ourse qui n’a aucune envie d’hiberner lorsque l’hiver approche. Au contraire, Graou veut voir l’hiver et toucher à la neige. Elle ne veut pas dormir et s’ennuie terriblement au fond de sa tanière jusqu’à ce que la lumière d’une étoile perce l’obscurité de son lit et que l’ourse se décide à sortir pendant que tout le monde dort. Parcourant la forêt, elle savoure les flocons de neige tombant sur sa langue et observe le ciel étoilé, Graou est heureuse : c’est une ourse d’hiver. Quel enfant déclare-t-il ne pas être fatigué quand vient l’heure d’aller se coucher ? Le mien pour sûr. Graou a de suite attiré la sympathie de ma fille qui n’a aucune envie de dormir et qui aimerait voir la neige tombée elle aussi (notre région n’accueille que la pluie et le vent cette année). Le dessin est réussi et attire le regard de l’enfant, il est d’autant plus captivant lorsque sur plusieurs pages s’impose — des pieds à la tête — l’immense masse d’ourse allongée qui s’ennuie. Les couleurs et l’écriture sont fidèles aux émotions de l’ourse, la joie de vivre, l'envie de liberté et d’expériences nouvelles de cette histoire en font un album réussi.
Puis, il y a l’application mise en place par Step in books qui apporte une perspective à l’histoire d’une manière surprenante et géniale. Je n’ai pas de tablette sous IOS (je n’ai pas trouvé l’application sous Android, dommage que ce ne soit pas à la portée de tous), mais j’ai un iPhone donc j’ai pu utiliser l’application et nous nous sommes bien amusées tout un mercredi après-midi ma fille et moi-même. Ainsi, avec le téléphone dirigé sur le petit oiseau que vous voyez dès la couverture, celui-ci prend vie comme par magie. Je vous assure que ça fait son petit effet que vous soyez petit ou grand. Bruitage et images se mettent en route et voilà que l’oiseau s’envole, quittant le livre pour mon salon. Sur le téléphone que nous faisons tourner partout autour de nous, nous accédons à un nouveau monde, le monde de Graou. Nous ne refaisons pas l’histoire et c’est très bien, c’est vraiment une perspective narrative supplémentaire avec des petits jeux mignons. (attention à faire avec son enfant, car ma fille n’aurait jamais compris quoi faire, j’ai moi-même mis du temps à appréhender cette dimension). On s’attache encore plus à Graou et l’endroit où elle vit. Son histoire que nous retrouvons au gré des pages lorsque vient le moment d’aller se coucher a pris une nouvelle profondeur, certains détails attirent désormais notre attention. C’était une très belle idée, qui stimule l’imagination et la mémoire.
Un album original, de saison avec un bonus prometteur ! (qui DOIT être à la portée de tous)
(en photo : extrait de l'application en cours de lecture mais cela ne rend pas evidemment, c'est de l'expérience en direct)
Le grand papa et sa toute petite fille.
Le 13/09/2017
Choix de Solène à la bibliothèque :
Le grand papa et sa toute petite fille. Texte de Cathy Hors et illustrations de Samuel Ribeyron
Une histoire émouvante et pleine de poésie sur la relation père/fille, portée par de très belles illustrations et mise en valeur par un format original tout en hauteur. Un album pour tous les apprentis papas !
32 pages. 3/7ans. Sortie le 4 mai 2011. Lien 13,50€
Mon avis : C’est l’histoire d’un grand homme qui voulait être papa, lorsque sa fille vient au monde il ne la voit pas tellement elle est petite. La découverte du monde de l’épaule de son papa n’est pas simple pour la toute petite fille, alors celle-ci lui propose de découvrir le monde à son niveau de petite fille : fleurs, petites bêtes. Le papa est ravi. Même couchés sur le sol, ils découvrent le monde d’en haut, le ciel, la lune, les étoiles, les nuages. Le grand papa et la toute petite fille sont alors très heureux de vivre tous ces moments ensemble. Un livre de grande taille clin d’œil au personnage principal qui est un géant, l’histoire est adorable et les dessins magnifiques. De véritables tableaux à chaque double-page illustrent à merveille cette histoire avec un vrai souci du détail. Les couleurs sont douces, avec une couleur fuchsia et unique pour retrouver notamment la petite fille à chaque page. Un album réussi, plein de poésie et de douceur, véritable coup de cœur pour ma fille et pour nous ses parents. Je vous le recommande chaudement ! Je vais de mon côté prolonger son prêt.
Bonne lecture à vos tout-petits !
Les Survivants d'Aglot de Delphine Biaussat.
Le 28/07/2017
Pas mal !
Ce billet comprend la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon avis avec un mini-résumé plus personnel et toutes les Infos. qui valent le coup.
Bonne lecture et pensez s'il vous plaît à laisser une trace de votre passage via les commentaires!
Anthony, nouveau gardien à la prison de la ville, et Emilie, l’une des détenues, vont coopérer pour survivre. Entre tensions et révélations, ils vont tenter de percer le mystère de cette invasion.
Réussiront-ils à sauver les citoyens et envisager un avenir heureux ?
Ce qu’il faut retenir : Les zombies ont débarqué à Aglot. Émilie, Anthony et plusieurs rescapés d'une prison doivent trouver un endroit sûr pour mettre un terme à cette menace.
Mon ressenti :
Voilà une lecture bien divertissante ! Je ne sais jamais si j’aurais le temps de lire pendant les vacances et cette fois étant en caravane, je me demandais si le soir voire la nuit je pourrais sortir ma liseuse sans réveiller mon bébé. La réponse fut OUI pile pour une novella dans le genre zombie. J’avais très envie de lire cette histoire au camping, car la nuit voir déambuler les quelques vacanciers sans apercevoir leurs visages cela me mettait un peu dans l’ambiance.
Le récit alterne entre Émilie, prisonnière dans la prison d’Aglot qui est en cellule d’isolement pour s’être battue et Anthony, nouveau gardien qui espère renouer avec son oncle qui habite la ville qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Un jour, l’alarme retentit dans la prison. Il semblerait que cela vienne de l’extérieur et c’est ainsi en suivant l’un puis l’autre personnage que l’on apprendra que les zombies sont parmi eux, qu’ils doivent trouver la ville et constater s’il reste des habitants. Le reste, c’est à vous de le découvrir.
Tout le récit est axé sur les personnages, leur manière de gérer cette situation cauchemardesque et les raisons de leur présence à Aglot. D’habitude, je n’aime pas les points de vue qui changent, mais cette fois j’ai vraiment aimé découvrir ce qu’ils pensaient l’un comme l’autre, ils sont très différents et pourtant similaires dans leur courage et leur intelligence.
Le rythme est très prenant. Je craignais des scènes de boucheries, des zombies bien dégoutants qui sautent sur nos héros, mais ils sont au final peu présents, à distance, on sait juste qu’ils avancent et qu’ils ont faim. Anthony, Émilie et d’autres rescapés vont mettre un terme à tout ceci, ils ne veulent pas se sauver, ils veulent agir. Cela change des fictions de zombie et c’est ce qui rend l’histoire particulièrement intéressante, l’origine fantastique cachée derrière est la cerise sur le gâteau. J’ai beaucoup aimé l’idée, le dénouement même si j’ai trouvé cela un brin rapide. Les héros se demandent pourquoi il y a des zombies, ont des hypothèses et du premier coup ils trouvent. La résolution est aussi drôlement rapide ce qui m’a laissé sur ma faim.
Néanmoins, j’ai apprécié la personnalité des personnages, le déroulement du récit et ses enjeux, le style est très fluide, on est vite pris dedans. C’est une histoire que je conseille, que j’ai vraiment trouvé captivante. Si l’auteure part pour développer un jour son histoire, car il y a matière, cela pourrait être un très bon roman. On sent le potentiel, beaucoup de bonnes idées donnant un coup de balai dans le genre.
Les Survivants d'Aglot de Delphine Biaussat, chez Évidence éditions, 128 pages, sorti le 17 mai 2017.
Sites intéressants:
- Site de l'éditeur : ICI
- Compte facebook de l'auteure : ICI
Le 01/06/2017
4/5
* Une bonne aventure SF !*
Ce billet comprend la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon avis avec un mini-résumé plus personnel et toutes les Infos. qui valent le coup.
Bonne lecture et pensez s'il vous plaît à laisser une trace de votre passage via les commentaires!
TOME 1: Le défi des étoiles.
Noemi Vidal se bat pour l’indépendance de la planète Genesis, une ancienne colonie de la Terre, dans une guerre qui oppose depuis des années son peuple et les armées de robots terriens…
Lors d’une attaque-surprise, Noemi se réfugie dans un vaisseau abandonné où elle rencontre Abel, le prototype le plus sophistiqué jamais conçu. Abel devrait être son ennemi juré… mais la programmation de celui-ci l’oblige à obéir aux ordres de Noemi. Même si cela implique de combattre son propre camp, il devra l’aider à sauver Genesis.
Tandis qu’ils traversent la galaxie, Noemi comprend qu’Abel est plus qu’un robot… et ce qu’Abel ressent dépasse toutes les limites de la programmation.
" - Quand la Queen a tenté de te libérer et que ça n'a pas fonctionné... Qu'est-ce que ça veut dire ?
Abel ne répond pas tout de suite. Le Portail apparaît dans le ciel devant eux, anneau argenté menant vers un endroit qu'ils ne connaissent ni l'un ni l'autre. Vers nulle part, peut-être. Ils vont le traverser ensemble.
- Je n'en suis pas sûr.
Le regard noir de Noémi le détaille comme si elle cherchait une réponse écrite sur sa peau.
- Tu es cassé ? C'est pour ça que tu m'aides ?
- Ce doit être la raison, oui acquiesce Abel.
Parce qu'aucune autre explication n'aurait de sens."
(Page 185/360 version ebook)
=> Découvrez le premier chapitre ICI
Ce qu'il faut retenir de l'histoire... Noémi est prête à offrir sa vie pour sauver son monde, Génésis. Alors que les robots terriens la poursuivent afin de la tuer, Noémi tombe sur un modèle inconnu, Abel. La programmation d'Abel l'oblige à obéir à l'humaine, mais son voeu est de retrouver son créateur. Son voeu oui, Noémi va découvrir que l'humanité n'est pas là où elle l'attendait en parcourant différents mondes pour sauver le sien, Abel découvrira quant à lui ce qu'il est vraiment et les attentes de son créateur.
Mon ressenti: Une aventure 100 % space opera qui va enthousiasmer les fans du genre. Noémi vient de Génésis, une ancienne colonie de la Terre où l’air est pur. Sur Terre, c’est tout l’inverse, planète surpeuplée qui en colonise d’autres, elle envoie ses armées de robots mener la guerre contre Génésis afin de l’exploiter et d’y vivre. Noémi est un jeune soldat prête à se sacrifier dans une opération spéciale avec d’autres jeunes afin de faire reculer l’ennemi. Mais avant même que l’opération démarre, les robots attaquent et Noémi se retrouve avec son amie mortellement blessée à bord d’un vaisseau abandonné où vit malgré lui un robot de première génération, Abel. Abel a été laissé là par son créateur durant trente ans, il vient de la Terre à l’origine, il devrait dont éliminer Noémi et son ami, ses ennemis, mais il a été programmé pour obéir à l’humain qui est à bord du vaisseau, mais il a eu le temps de développer des capacités comme celle de prendre des initiatives et il décide d’aider Noémi. Malheureusement, l’amie de cette dernière meurt, il n’a rien pu faire. Le nouveau plan de Noémi est suggéré par ce que dévoile Abel, il existe une faille dans le portail par lequel passent les vaisseaux pour se diriger notamment vers Génésis. Il faut trouver le bon matériau et le faire exploser ceci incluant un sacrifice des deux protagonistes. Abel n’a pas le choix que d’accepter, mais il compte bien retrouver son maître en explorant ainsi plusieurs planètes. Voilà pour le pitch.
Cela faisait une éternité que je n’avais pas lu de science-fiction pure, type space opera. Je suis pour qu’il y en ait plus et j’adore le thème du robot humanisé. Ceci dit, j’ai eu un mal fou à entrer dedans, sentant le froid de l’espace, le manque d’expression de Noémi qui est courageuse et sensible, mais je n’ai pas réussi à m’identifier à elle. Je crois que c’est parce qu’Abel prend la place de héros et qu’il devient rapidement celui qu’on aime écouter penser, parler, réagir. Le mystère plane longtemps sur sa réelle nature, sur sa liberté de pensée et d’action. Qui est Abel ? Pourquoi existe-t-il ?
Malgré tout, Noémi est un personnage intéressant, car nous découvrons avec elle les différents problèmes qui se passent sur Terre et ses alentours. Comment un virus peut avoir été crée et s’être retourné contre ses créateurs, comment le terrorisme de l’espace existe et pourquoi. La Terre telle que Noémi l’a étudiée à l’école à Génésis et Abel lorsqu’il l’a quittée trente ans plus tôt a changé. Chaque planète visitée pour arriver à leurs fins dresse un tableau très sombre sur notre avenir. Car oui, il y a un énorme signal d’alerte dans le roman, l’auteure tente de montrer ce qui arrivera demain à notre planète, à notre espèce déjà en surpopulation gâchant les ressources. Le plus terrifiant étant de voir cette destruction se renouveler sur de nouvelles planètes : nous n’apprenons pas de nos erreurs.
J’ai aimé suivre cette aventure au fil des planètes visitées, leurs descriptions comme si on y était, des personnes rencontrées et comment Noémi et Abel vont se découvrir l’un et l’autre. Leur romance est soudaine, mais j’ai apprécié voir leurs a priori à chacun volaient en éclats au profit de l’amitié puis de l’amour. Les différentes révélations sont les points forts du roman, sur le créateur d’Abel, sur le virus, sur Génésis, sur la Terre évidemment. Si vous aimez le genre, vous ne serez pas déçus. Si vous ne connaissez pas, laissez-vous tenter, car tous les codes y sont, c’est peut-être l’occasion d’une belle découverte.
Tome 1 : Le défi des étoiles de Claudia Gray, 444 pages, sorti le 17 mai 2017 aux éditions Castelmore.
Sites intéressants:
Site éditeur : lien
Site auteure : lien
L'Appel des Étoiles de Ken Follett
Le 28/04/2017
4/5
* Mignon comme tout ! *
Ce billet comprend la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon petit avis et toutes les Infos. qui valent le coup.
Les jumeaux Price en ont assez de devoir s'occuper de leur petit cousin enquiquinant. L'été promet d'être long. Mais un oncle sorti de nulle part leur propose bientôt des vacances inoubliables à l'autre bout de la galaxie...
Écrit pour ses enfants, ce roman inédit de Ken Follett est enfin disponible en français.
« Ils lui obéirent et découvrirent au plafond une multitude d'étoiles, non seulement beaucoup plus nombreuses que d'habitude, mais aussi plus lumineuses. Et il y avait autre chose dans le ciel : une énorme planète, de couleur bleue, enveloppée de nuages. Une petite portion en croissant était plongée dans l'obscurité.
- On est sur la Lune ! s'écria Bouly, tout excité. »
(page 29/128 pages)
Autre extrait : ici
Ce qu'il faut retenir de l'histoire... Les jumeaux Price et leur cousin Jonathan dit Bouly passent des vacances auprès d'un oncle sorti de nulle part. En entrant dans un bureau dans l'une des bâtisses en pierre de ce dernier, ils découvrent que c'est en réalité un vaisseau et qu'on a besoin d'eux.
Mon ressenti: Une courte histoire où trois enfants sont appelés à régler un conflit aux confins de l'espace. J'ai bien aimé le style fluide de l'auteur qui ne perd pas de temps pour entrer dans le vif du sujet, certaines idées écologiques et sociales étaient intéressantes, même la relation entre les 3 enfants évolue car l'aventure les fait grandir. J'aurais mis 5* si le dénouement quoique génial et surprenant avait été davantage développé. Cela se termine alors même que l'enjeu devenait drôlement intéressant.
L'Appel des Étoiles de Ken Follett, 128 pages, paru le 10 novembre 2016 aux éditions Robert Laffont dans la collection R Jeunesse.
Sites intéressants:
Collection R jeunesse : ici Facebook de la collection R : ici
Page FB de l'auteur : ici Compte Twitter de l'auteur : ici
Site officiel de l'auteur : ici
La Vérité Vraie de Dan Gemeinhart.
Le 28/04/2017
5/5
* En plein cœur ! *
Ce billet comprend la Couverture et le Résumé, un Extrait, mon petit avis et toutes les Infos. qui valent le coup.
Mark est un enfant comme les autres. Il a un chien nommé Beau et un rêve : escalader un jour le mont Rainier.
Mais ce jour arrive plus tôt que prévu. Car Mark a une maladie. Du genre à rater une année entière de classe. Du genre dont on ne réchappe pas toujours.
Alors, Mark fugue : rien ne les empêchera, lui et son chien Beau, de gravir cette montagne. Et peu importe si c'est la dernière chose qu'il fait de sa vie.
Le voyage d'un petit garçon en quête de vérité, le premier roman magistral d'un professeur des écoles, qui touchera au coeur petits et grands.
Les enfants ont enfin leur John Green !
« Je me tortille pour enlever mon sac à dos et tâche d’ouvrir la fermeture Éclair. J’ai les mains qui tremblent, et mes doigts refusent d’obéir aux ordres que leur donne mon cerveau. Beau gémit à côté de moi. Le froid se referme autour de nous, nous lacérant de ses ongles glacés. Je le sens qui s’infiltre douloureusement jusqu’à mes os.»
(page 155)
Ce qu'il faut retenir de l'histoire... Mark, 11 ans a fugué. Accompagné de son chien Beau, il souhaite gravir une montagne, une promesse qu’il doit tenir et une décision qu’il a prise pour une fois seul. Déterminé, Mark mène une aventure tumultueuse avec son chien entre mauvaises rencontres et affres de la maladie.
Mon ressenti: C’est l’histoire d’un petit garçon qui a une lourde maladie, une récidive et qui refuse de repartir dans le douloureux parcours des traitements. Il est en colère. Et cette colère va s’exprimer dans la douleur et l’amitié tout au long du roman. Je connais ce sentiment. Je suis atteinte d’une maladie incurable, moi aussi je déteste parfois le monde, quand je ne me déteste pas moi-même de ce que je suis, de ce que je vis et ce que je fais vivre à mes proches. Je n’ai jamais voulu lire de livre jusqu’à maintenant qui parle de maladie chronique ou pire, car je trouvais que c’était blessant de voir certains lecteurs avoir de l’empathie pour des personnages de fiction (version édulcorée) quand ils n’en ont pas pour la personne réelle qui est malade en face d’eux et qu’ils ne voient pas, qu’ils ne veulent pas voir. C’est ça la vérité. Un terme que le héros — mais pas seulement curieusement dans ce livre — prononce souvent. Mes propos peuvent surprendre, c’est que je suis humaine, et je le reconnais, parfois la colère prend le dessus et je prends à cœur l’égoïsme de certains. Mais j’ai appris à canaliser ma colère au fil des années... en ce moment elle refait surface, de nouveaux événements, mais cela appartient à mon histoire personnelle, celle que je ne livrerai jamais entièrement.
Mark n’est pas seul dans son périple, à savoir gravir le mont Rainier comme promis à son grand-père, alpiniste, qui est décédé depuis. Il a un chien, petit et gentil, Beau. Comme tous les bons chiens, Beau va le suivre dans toutes ses aventures, au péril de sa vie. J’ai eu peur pour lui et j’en ai voulu à Mark, ce garçon est si jeune (11 ans) c’est vrai, mais mettre en danger la vie de son chien, ne se rendait-il pas compte ? me demandais-je souvent.
Tout au long de l’histoire, Mark a mal, à la nausée et d’horribles migraines, mais il avance, il brave tous les dangers, il arrive à se nourrir et à dormir au chaud. Toujours avec son gentil chien, prêt à défendre son maître si jamais.
À côté de ce récit, apparaissent régulièrement et brièvement les états d’âme de sa meilleure amie, Jessie. Son amitié est solide, elle sait où est Mark et se fait un sang d’encre du sort de son ami, si elle doit le trahir pour le sauver, rassurer ses parents qui pleurent, ses pensées sont un tourbillon répétitif, mais tellement touchant. Elle le connaît depuis toujours, et il est malade depuis toujours avec des années de paix au point que tout le monde y compris Mark a cru que le mal était totalement parti.
J’interprète que Mark ne fait pas ce périple pour aller mourir là-haut en ayant fait ce choix – rares sont ceux qu’il a eus en si peu d’années de vie —, mais pour exhorter sa fureur de vivre au contraire de celle de se laisser mourir. Il fallait que la colère explose, qu’il soit dans un état de vie préoccupant perdu au milieu de rien pour qu’enfin il y voie clair. Que la vie de son chien soit peut-être en danger pour qu’il réalise. Et c’est pour cette raison que j’ai adhéré à cette histoire, j’ai senti sa témérité, j’ai senti sa douleur et son impuissance, mais l’espoir est le plus fort sentiment dans cette histoire. Là où on pense que la dépression qui anéantit toute énergie physique et mentale est la réaction naturelle à une maladie comme la mienne ou celle de Mark, je réponds, il répond par ceci : oh que non ! C’est la joie de vivre, la force de se battre qui entrent en action. C’est le corps qui est malade, pas l’esprit et comme emprisonné dans un corps qui dépérit, Mark prouve son courage et sa détermination à vaincre sa maladie (qui peut se guérir). Pas de pathos pour autant, il décrit ce qu’il ressent et on a mal avec lui, mais la multitude d’actions et d’évènements empêche tout arrêt sur image « pleurez sur mon sort ». La fin est comme je souhaitais, je redoutais le happy end tout comme son contraire avec la mort de Mark, finalement c’est comme dans tout le récit de la douceur, de la pudeur et de l’espoir. La plume de l’auteur m’a totalement embarquée dans les méandres de mes émotions. Ses descriptions souvent en métaphores ne laissent pas place au flou, on ressent exactement ce que vit Mark. J’ai adoré cette alternance des récits des deux enfants, cela permettait de savoir qu’il pensait être seul, mais qu’on savait, nous, à quel point il était aimé et entouré. Cela expliquait d’autant plus sa fugue, ce besoin de faire cela seul, avec son chien.
Coup de cœur. Merci pour tout ce que ce livre m’a apporté. La colère, la douleur, la solitude présentes dans ce livre me parlent sensiblement. J’en suis très émue. Merci pour cette histoire de courage et d’amitié, de force et de sagesse le tout écrit d’une délicieuse plume poétique. Quand je regarderai la couverture de ce livre, je sourirai, je penserai à cette fiction et cette aventure qu’on vit de l’intérieur.
La Vérité Vraie de Dan Gemeinhart, 288 pages, paru le 10 novembre 2016 aux édtiions Robert Lafont, dans la collection R jeunesse.
Sites intéressants:
Collection R jeunesse : ici Facebook de la collection R : ici
Site de l'auteur: lien.